Olivier GODIN, fondateur de SolisArt et Vice-président d’ENERPLAN fait l’état des lieux des énergies à l’heure actuelle et de ce qu’elles seront dans les années à venir. Un point de vue concis pour mieux comprendre l’evolution des prix et de la disponibilité des ressources.
Les enjeux de l’énergie sont considérables
Le saviez-vous ? Près de la moitié de nos besoins énergétiques correspondent à la chaleur. Le chauffage et l’eau chaude représentent 42 % de notre consommation d’énergie tandis que l’électricité ou le transport n’en représentent que 26%.
Le prix de l’électricité va continuer à augmenter. L’une des premières raisons est le parc nucléaire vieillissant et sa baisse de production avec cette année par exemple, une baisse de 20%.
Dans le cadre du grand carénage, 1/3 des centrales nucléaires sont à l’arrêt. Il est important de noter qu’une centrale nucléaire à l’arrêt c’est uniquement des charges fixes puisque le coût de l’uranium ne représente que 5% du prix de l’électricité. La France importe 10 gigawatt l’hiver des pays limitrophes, ce qui rend l’électricité couteuse et carbonée…
L’électrification grandissante des besoins implique de fait une augmentation des coûts fixes avec le rajout de pompes à chaleur et donc de centrales qui n’auront besoin de marcher que 3 mois dans l’année…
Pourquoi le gaz va lui aussi continuer à augmenter ou rester très élevé dans les années à venir avec des prix multipliés par 4 ou 5 ?
La Russie diminue ou ferme ses exportations de gaz aux pays Européens dont la France et l’Europe souhaite devenir indépendante de la Russie ce qui implique l’acheminement de gaz liquéfié (GNL) et des investissements colossaux pour ce gaz : usines pour liquéfier ce gaz, bateau réfrigéré pour son transport et ports méthaniers.
Tout cela prendra plusieurs années. En plus de l’impact prix, le GNL Américain importé émet presque autant de CO2 que le charbon.
Tout laisse donc à penser qu’il y aura des tensions extrêmement élevées sur le gaz avec un multiplication par 3 du prix du gaz pour le particulier et par 5 pour les industriels.
Selon Patrick Pouyanné, le patron de Total, d’ici 2025 il manquera 10 millions de barils chaque jour.
Mais, pourquoi ? La production de pétrole ne peut plus augmenter alors que la consommation continue d’augmenter. C’est le fameux Pic de Hubert. (cf : rapport approvisionnement pétrolier futur de l’Union Européenne )
L’année dernière, le monde consommait plus d’1 million de barils de plus que ce qu’il produisait. Le prix du pétrole double en un an avant même l’arrivée de la crise Ukrainienne. Comme la consommation continue d’augmenter et la production va baisser de plus en plus vite après 2025, le prix moyen du pétrole augmente chaque année.
La théorie du pic de Hubbert : la production de pétrole étant une ressource non renouvelable, la production mondiale de pétrole brut finira par atteindre un pic, puis connaîtra un déclin terminal suivant une courbe en forme de cloche.
A l’heure actuelle, la plupart des pays ont atteint ou dépassé leur pic de production.
Le prix du granulé a fortement augmenté en moins d’un an. Il manque ½ million de tonnes de production de granulés rien qu’en France. L’année dernière nous en avons importé 30%. La France n’importait pas il y a 3 ans. La consommation augmente beaucoup plus vite que la production de granulés.
Nous sommes sur une augmentation à venir des pénuries et des tensions sur la Biomasse qui ne pourra pas fournir tous les besoins énergétiques prévus.
Le Solaire Thermique préserve l’environnement. Il est renouvelable, recyclable et résilient.
Sa fabrication est peu énergivore. Il n’utilise pas de silicium. Le cuivre, l’aluminium et le verre qui le constituent se recyclent indéfiniment. À l’utilisation il ne consomme pas de combustible et n’émet aucune particule.
Sa résilience sécurise nos besoins d’hygiène : se chauffer et se laver.